mardi 17 juin 2008

T-Mobile vendra l'iPhone à 1 euro à ses bons clients

Il se confirme que le nouvel iPhone écrasera les prix, contrairement à son coûteux prédécesseur. T-Mobile, la filiale de Deutsche Telekom, va ainsi vendre la nouvelle version du mobile d'Apple - celle dotée d'une mémoire de 8 gigaoctets - à 1 euro seulement. Bien sûr, le téléphone de la firme à la pomme sera alors subventionné par l'opérateur, qui prendra à sa charge la majeure partie du prix. Le but d'Apple, qui a sur ce point changé son fusil d'épaule, est de rendre plus accessible un téléphone jusqu'à présent hors de prix. En contrepartie, le client qui voudra bénéficier de ce tarif devra s'engager à prendre un abonnement d'au moins 24 mois, lui coûtant au minimum 69 euros par mois. Car s'il ne vend l'iPhone que 1 euro, T-Mobile se rattrapera sur l'abonnement. D'ailleurs, quand le forfait mensuel ne vaut plus que 29 euros, le consommateur allemand devra encore débourser 249 euros pour s'acheter un iPhone 16 giga. C'est le même modèle qu'a choisi le britannique O2. Le seul opérateur du Royaume-Uni commercialisant l'iPhone le donnera même à ses bons clients s'ils dépensent au moins 45 livres (57 euros).

Cette avalanche de « petits prix » - en tout cas facialement - fait réfléchir Orange, qui commercialisera le fameux téléphone à partir du 17 juillet prochain en France. L'opérateur, qui a vendu 100.000 iPhone première génération, n'a pas encore officiellement communiqué le prix de l'iPhone 3G, plus rapide et bénéficiant d'une puce GPS. Mais, il y a quelques jours, chez Orange, on indiquait « regarder ce que font les pays voisins ». Pour éviter qu'un marché gris de l'iPhone ne se développe. Pourtant, c'est déjà le cas. Alors que l'iPhone ne peut théoriquement être utilisé en France que sur un réseau Orange, SFR aurait 25.000 iPhone activés sur le sien.

Source : lesechos.fr

dimanche 8 juin 2008

Camera caché en russe



dimanche 11 mai 2008

Le jeu interdit aux mineurs... que les ados s'arrachent Aymeric Renou

ON NE PARLE que de lui dans le monde du jeu vidéo... et dans les cours de récréation. Grand Theft Auto IV (GTA 4 pour les intimes), commercialisé depuis le 29 avril sur consoles Playstation 3 et Xbox 360, s'offre un départ canon.

Le jeu, quatrième opus d'une série mettant en scène un gangster spécialiste du vol de voitures dans une ville de New York parfaitement reconstituée, s'est arraché à 6 millions d'exemplaires dans le monde en seulement une semaine. Un record qui pulvérise les scores du précédent best-seller, Halo 3. « La première semaine de GTA 4 représente le plus grand lancement dans l'histoire des loisirs interactifs », se réjouit Strauss Zelnick, patron de Take Two, l'éditeur américain du jeu.

Des scènes à caractère sexuel

Si GTA 4 s'offre les meilleures notes auprès des chroniqueurs spécialisés (18/20 sur le site www.jeuxvideo.com par exemple), il doit également son succès commercial à l'énorme engouement qu'il suscite auprès des jeunes joueurs. Ados et pré-ados se l'arrachent... alors qu'il est déconseillé à la vente aux moins de 18 ans en France, à cause de son degré de violence et de la liberté totale d'action accordée au joueur. Louis, qui fêtera ses 13 ans demain, est ainsi allé chercher mercredi l'exemplaire qu'il avait prudemment réservé - les stocks ont tous été épuisés en quelques jours - dans un magasin de la chaîne Scoregames. « Il a quand même fallu que ma mère signe une autorisation écrite pour que le vendeur me le donne, précise-t-il. J'ai déjà deux copains de mon âge qui l'ont, et je n'en connais aucun dans ma classe dont les parents ont refusé de l'acheter. » Sophie, sa maman de 39 ans, reconnaît avoir « un peu culpabilisé » avant l'achat. Mais l'avis du vendeur sur le niveau de violence dans le jeu « pas si terrible que l'on veut bien le dire », et les premiers pas en compagnie de son fils dans les rues virtuelles de GTA, l'ont finalement rassurée. « J'ai regardé quand il a mis le jeu en route, raconte Sophie. La ville s'appelle Liberty City mais tous les quartiers de New York sont parfaitement recréés. La violence n'est pas plus terrible que dans d'autres jeux ou que dans les reportages du 20 heures et Louis sait parfaitement faire la différence entre mondes réel et virtuel. »

Comme lors de la sortie de Grand Theft Auto III, il y a quelques années, les scènes à caractère sexuel (le joueur peut s'offrir les services de prostituées ou passer du temps dans une boîte de strip-tease) sont ignorées de beaucoup de parents et provoquent la polémique. L'association Familles de France réclame, pour protéger les mineurs, un strict respect de la norme PEGI qui déconseille la vente du jeu aux moins de 18 ans.

Source : leparisien.fr

mercredi 23 avril 2008

Lancement à Skhirat du portail MSN Maghreb

Le Président directeur général de Microsoft corporation, Steve Ballmer et Khaled Bichara, membre du directoire d'Orascom Telecom Holding ont procédé, mardi à Skhirat, au lancement officiel du nouveau portail MSN Maghreb.
Ce nouveau portail, créé en joint-venture entre Microsoft et LINKdotNET (opérateur de MSN Arabia et filiale dÆOrascom) offrira "le meilleur contenu dÆinformations et de divertissement global et local et donnera accès au plus célèbre et au plus complet des fournisseurs de services en ligne", ont indiqué ses concepteurs au cours d'une conférence de presse.
Les services de MSN Maghreb seront offerts en langue française à destination des utilisateurs du Maroc, de Tunisie et d'Algérie. D'ores et déjà Windows Live messenger compte quelque 3,6 millions d'usagers au Maroc et un total de 5 millions à l'échelle de ces trois pays du Maghreb.
La particularité de ce portail est de permettre au public maghrébin l'accès instantané à des informations internationales et régionales de dernière minute sur l'actualité du spectacle, du sport et de la consommation.
Par la suite, MSN Maghreb permettra aux visiteurs d'avoir accès aux services Windows live messenger, Windows live hotmail ou encore Windows live spaces.
Pour le PDG de Microsoft, le Maghreb est un marché très porteur grâce à sa population, l'une des plus jeunes au monde et pour laquelle les services en ligne deviennent un élément central de la vie quotidienne.
"Les jeunes peuvent ainsi avoir accès aux divertissements, rester en contact avec leurs amis et familles, s'informer ou encore suivre en ligne leurs sports favoris. En intégrant MSN et les services Windows live, MSN Maghreb fournira un accès fluide à un contenu et à des services intéressants tout en offrant une cible large et de qualité aux annonceurs locaux", a-t-il également affirmé.
Pour sa part, le responsable d'Orascom (groupe égyptien) a indiqué que "la croissance rapide d'Internet dans la région a permis l'émergence d'un nouveau marché très sophistiqué, caractérisé par la montée en puissance de nouveaux services en ligne interactifs et créatifs. Par conséquent, ce marché est mûr pour l'arrivée du portail MSN Maghreb, qui devrait s'imposer aujourd'hui dans la vie quotidienne, personnelle, professionnelle et sociale des jeunes consommateurs de la région".
MSN Maghreb est opéré par LINKdotNET, premier fournisseur régional de solutions Internet. La joint-venture met en synergie l'expertise de LINKdotNET et l'expérience internationale de Microsoft, les concepteurs de ce projet se félicitent de ce rapprochement qui a déjà été couronné de succès avec le lancement en 2001 de MSN Arabia qui affiches 2 millions de pages web visitées chaque jour.
"Après le succès de MSN Arabia, portail leader au Moyen Orient, MSN Maghreb dispose d'un fort potentiel au sein du marché maghrébin de la publicité en ligne et en s'appuyant sur la puissance globale de MSN, nous avons entre nos mains une grande opportunité en offrant un service populaire qui réponde vraiment aux besoins de la région", a fait observer le directeur général de LINKdotNET karim Bichara.MSN attire plus de 465 millions de visiteurs, chaque mois à travers le monde.

Windows live est, quant à lui, un nouveau bouquet Internet d'application conçu pour offrir aux consommateurs des services relationnels, d'information et de distraction.

Créée en 1975, Microsoft est le leader mondial des logiciels services et solutions.

Source : menara.ma

lundi 21 avril 2008

L'internaute avait séduit une fillette de 12 ans

Un homme âgé de 35 ans, soupçonné d'avoir séduit par internet une fillette de 12 ans avant de la rencontrer dans la nuit de vendredi à samedi à Marchiennes (Nord), a été mis en examen pour atteinte sexuelle et corruption.

L'homme, déjà condamné par le passé à de la prison avec sursis pour des faits de corruption de mineurs, a été mis en examen pour atteinte sexuelle sur mineure et corruption de mineure, deux chefs aggravés par le fait qu'il serait entré en contact avec l'adolescente par internet, a précisé le parquet de Douai, qui a requis son placement en détention provisoire.

«Il y a eu des gestes sexuels», a ajouté Sylvie Drouard, substitut du procureur de Douai, sans donner plus de précision, soulignant que le chef de mise en examen d'«atteinte sexuelle» pouvait recouvrir tous les actes sexuels, jusqu'à un rapport complet.

Ce chef vise des faits survenus «quand la personne est consentante», a-t-elle ajouté, «ce qui est le cas ici».

«Mais avant 15 ans, on n'est pas jugé apte à consentir à des rapports sexuels» au regard de la loi, a-t-elle précisé.

L'homme a également été mis en examen pour détention d'images pédopornographiques, des images le mettant en scène avec des victimes précédentes --que les enquêteurs cherchent à identifier-- ayant été retrouvées dans son ordinateur et son appareil photographique, a ajouté Mme Drouard.

«Il a fait le même genre de choses avec d'autres mineures qui n'ont pas encore été identifiées», selon Mme Drouard. «Sur son ordinateur et son appareil photo, on a retrouvé pas mal de choses intéressantes», a-t-elle déclaré.

Après avoir séduit la fillette de 12 ans sur internet en prétendant notamment avoir 25 ans, l'homme, qui vit dans la Meuse, lui avait donné rendez-vous vendredi après-midi. Les parents de la fillette, s'inquiétant de ne pas la voir rentrer, avaient donné l'alerte en début de soirée.

Le jeune homme et la fillette avaient finalement été retrouvés samedi au petit matin dans son véhicule, dans une commune proche de Marchiennes.

Source : leparisien.fr

lundi 25 février 2008

Caricature danoise de Mahomet : le Pakistan bloque YouTube

Suite à la diffusion d'une caricature qualifiée de blasphématoire, le portail YouTube est bloqué au Pakistan.L'autorité des télécommunications du Pakistan a demandé aux fournisseurs d'accès à Internet du pays de bloquer le site YouTube jusqu'à nouvel ordre. Le régulateur reproche au célèbre portail de vidéos en ligne la diffusion d'une caricature du prophète Mahomet réalisée par un auteur d'origine danoise ayant récemment échappé à un attentat dirigé contre lui. Si la caricature a été publiée le 13 février dernier par 17 journaux danois au nom de la liberté d'expression, les Pakistanais la qualifient de blasphématoire. La publication de cette caricature a d'ailleurs provoqué un mouvement de colère chez plusieurs centaines de jeunes Pakistanais qui ont défilé et demandé la rupture des relations diplomatiques avec le Danemark et appelé au boycott de ses produits.Selon le courrier électronique envoyé par le fournisseur d'accès Micronet à ses abonnés, le blocage pourrait cesser si YouTube supprime les vidéos mises en cause. Il les invite par conséquent à écrire en ce sens aux responsables du portail. : Generation-nt.com

dimanche 24 février 2008

Affaire. Le prince de Facebook…

Fouad Mourtada risque jusqu’à 5 ans de prison pour avoir créé une page au nom de Moulay Rachid sur un site communautaire. Histoire d’une plaisanterie qui a tourné au cauchemar.

Mardi 5 février. Fouad Mourtada, ingénieur informaticien de 26 ans, quitte, comme à l’accoutumée, son domicile casablancais aux alentours de huit heures du matin, pour se rendre sur son lieu de travail. Sur le seuil de la porte de son immeuble, il est interpellé par deux policiers en civil. Sans aucune forme d’explication, les deux agents lui bandent les yeux et l’enveloppent dans une couverture. “Ils l’ont mis dans une voiture et lui ont fait faire un tour. Après une quinzaine de minutes, ils l’ont embarqué dans un autre véhicule avant de le conduire au commissariat”, confie un membre de sa famille. Dans les locaux de la police, Fouad est enfin fixé sur son sort : il comprend qu’il est accusé d’avoir usurpé l’identité du prince Moulay Rachid sur le site communautaire Facebook.com, sur lequel il a créé un profil au nom du prince. Commence alors un interrogatoire qui aurait, à en croire le jeune homme, rapidement viré à la séance de torture. “J'ai été roué de coups et de gifles. Ils m’ont craché dessus, insulté, humilié. On m'a frappé pendant des heures sur la tête et sur les jambes”, raconte-t-il à ses proches. Son supplice durera au moins 24 heures, même si l’accusé passe rapidement aux aveux. “Il a dès le départ reconnu avoir créé le profil de Moulay Rachid, comme de nombreux internautes dédient des blogs et des sites à des personnalités”, raconte son entourage. Sur la Toile, en effet, les stars jaugent leur célébrité au nombre de pages qui leur sont dédiées. “Sur Facebook, il existe par exemple 41 Nicolas Sarkozy, 10 prince William d’Angleterre, autant de Jacques Chirac, George Bush, Oussama Ben Laden…”, rappelle un communiqué publié par la famille Mourtada. La charte du site Facebook se désengage avec ironie de toute responsabilité liée à ce genre de pratique : “On ne va pas se mettre à enquêter sur les faux noms ou des noms de célébrités. Eh mec, tout le monde sait que t’es pas Paris Hilton”. Quant aux célébrités qui s’offusquent de voir un faux profil à leur nom (communément appelé “fake”), ils ont toujours la possibilité d’en faire part aux responsables du site, qui suppriment aussitôt le profil incriminé. Il y a quelque temps, Facebook retirait ainsi le faux profil du politicien français Alain Juppé à la demande de son entourage. D’ailleurs, même le profil de Moulay Rachid a rapidement disparu du site.

Porté disparu
Pourtant, l’histoire ne s’arrête pas là. Fouad Mourtada aura droit à un traitement digne d’un terroriste. Son matériel informatique est saisi, de même que son téléphone portable. Et, surtout, personne ne sait où il est détenu. Alertée par le colocataire de Fouad, 36 heures après sa disparition, la famille Mourtada, qui fait le déplacement depuis Goulmima, imagine le pire. “Nous avons cherché Fouad dans les hôpitaux et à la morgue. Nous avons cru qu’il lui était arrivé malheur”. Mais le pire n’est pas loin, et la famille va bientôt s’en rendre compte.

Jeudi 7 février, les Mourtada apprennent, via une station-radio, qu’un jeune ingénieur a été appréhendé par la police pour avoir usurpé l’identité du prince Moulay Rachid. La dépêche très officielle de la MAP ne leur laisse aucun doute. Le nom de Fouad est cité et le ton est plus qu’accusateur : “Les services de sécurité marocains ont procédé à l'arrestation, mercredi à Casablanca, pour pratiques crapuleuses, d'un individu qui a usurpé l'identité de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid sur le site Internet Facebook.com”. Pour la présomption d’innocence, il faudra repasser.

Pis encore, ladite dépêche affirme que son interpellation a eu lieu le mercredi, alors qu’en réalité, le jeune homme a été “enlevé” une journée plus tôt. “Les policiers ont annoncé son arrestation un jour après qu’elle a eu lieu. Sa garde-à-vue a donc duré 72 heures, alors qu’elle était censée se limiter à 48 heures”, croit savoir Ilyas Mourtada, le frère de Fouad. Même en sachant qu’il est désormais entre les mains de la police, la famille n’arrive toujours pas à prendre connaissance de son lieu de détention, baladée entre les commissariats et le tribunal. Ce n’est que le vendredi 8 février, soit trois jours après sa disparition, que son frère finit par trouver un indice. “Dans un bureau de la préfecture de police, j’ai reconnu le sac à dos de Fouad. Un policier a fini par me confier qu’il allait comparaître incessamment devant le substitut du procureur du roi”, raconte-t-il. Prise de court, la famille de l’accusé a à peine le temps de s’attacher les services d’un avocat, accosté dans la rue. “Il a failli prendre la fuite quand il a vu le chef d’inculpation”, poursuit le frère. Fouad comparaît du coup sans avocat durant la première audience de son procès, tenue au Tribunal de première instance de Casablanca l’après-midi même.

Élan de solidarité
Entre-temps, la blogosphère marocaine a pris fait et cause pour le jeune ingénieur. Des groupes de soutien sont créés sur le Web. La famille met aussi en ligne le site helpfouad.com (visité 4000 fois en deux jours) et fait circuler une pétition pour sa libération. Elle adresse aussi une lettre ouverte au prince Moulay Rachid, implorant sa clémence : “Fouad n’a pas cherché à utiliser le nom de Votre Altesse à des fins malhonnêtes. Il s’agissait simplement pour lui d’un jeu virtuel, dont il n’a pas mesuré la gravité”. Les excuses faites, les Mourtada ne comptent pas en rester là et envisagent même de porter plainte contre Facebook. La raison ? Le site aurait divulgué l’adresse IP à la police, bafouant les règles les plus élémentaires du secret informatique. Interrogé via Internet sur son implication dans cette affaire, un des responsable du site nous a répondu en ces termes laconiques : “Pour des raisons relevant de la sécurité et de la vie privée, nous ne pouvons vous livrer aucune information concernant ce sujet”. Une réaction étonnante de l’avis de cet observateur, “car le site se targue de protéger la vie privée de ses membres. S’ils n’y sont pour rien, les responsables du site auraient dû saisir l’occasion pour démentir la rumeur”. Sur le Web, une autre rumeur voit le jour, celle d’une éventuelle collaboration de Maroc Telecom avec la police pour pister Fouad Mourtada. Réponse d’une source autorisée chez l’opérateur téléphonique : “La confidentialité des clients est un droit, mais l’autorité judiciaire est habilitée à nous demander ce genre d’informations. Dans le cas d’espèce, nous ne faisons pas de commentaire. L’affaire est entre les mains de la justice”.

Les affabulateurs ne manquent pas non plus sur le Net. Certains prétendent que Fouad se serait livré à un trafic de faux contrats de travail. “C’est complètement farfelu. Vous imaginez un internaute demandant un emploi au prince Moulay Rachid sur le Net ? Soyons sérieux”, analyse un collègue de l’accusé. Ce dernier, de son côté, ne cesse de marteler : “Je n'ai jamais envoyé un message à quiconque depuis ce compte”. Mardi 12, soit une semaine après son arrestation, la famille Mourtada rencontre enfin Fouad au centre pénitentiaire de Oukacha. La visite dure une vingtaine de minutes, juste le temps de prendre de ses nouvelles. “Ce qui l’embêtait le plus, c’est que sa famille se soit autant inquiétée pour lui”, nous a déclaré un membre de sa famille. À la veille de son procès, qui s’ouvrait le 15 février, la famille Mourtada venait tout juste de lui trouver un avocat. Et l’affaire s’avère compliquée puisque unique en son genre. “Le Code pénal comprend une kyrielle d’articles se rapportant à l’usurpation d’identité. Mais aucun ne mentionne le cas d’Internet”, fait remarquer un avocat casablancais. Toujours est-il que le jeune ingénieur risque, selon le Code pénal, jusqu’à cinq ans de prison.

samedi 23 février 2008

Maroc: Trois ans de prison pour "l'usurpateur" de l'identité d'un prince

Un jeune ingénieur marocain qui s'était fait passer sur le site internet Facebook pour le prince Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI, a été condamné vendredi à trois ans de prison et 10.000 (900 euros) d'amende par un tribunal de Casablanca.

Le procureur avait réclamé "un châtiment exemplaire pour utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d'identité princière".

La défense avait accusé la police de l'avoir "contraint" à signer le procès verbal d'interrogatoire et plaidé la relaxe. "Aux Etats-Unis, au Canada, en Europe de pareils faits ne font pas l'objet de procès. Sur Facebook vous trouvez des sites de Sarkozy, Bush ou Blair ainsi que de stars du sport ou du cinéma sans que l'on puisse certifier qu'ils soient vrais", a assuré Me Ali Ammar.

"Le prévenu n'a commis ni escroquerie, ni porté atteinte à quiconque. Preuve en est qu'il n'y a ni plaignant, ni partie civile à ce procès", a ajouté l'avocat.

Interrogé par le président du tribunal sur les raisons qui l'avaient poussé à créer un site au nom du prince Moulay Rachid, Fouad Mourtada a répondu: "Je l'admire, je l'aime bien et je ne lui ai causé aucun tort, c'était juste une plaisanterie. je suis innocent".

Agé de 27 ans, cet ingénieur informaticien, diplômé de la prestigieuse Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI) de Rabat, avait été arrêté le 5 février.

Source : lemonde.fr

jeudi 21 février 2008

Fouad Mourtada, une histoire ordinaire …

Pour compléter tout ce qui a déjà été dit au sujet de cette affaire, je me permets de reprendre le commentaire d’El amrani hamza :

Cette affaire m’a tout d’abord désintéressé, les injustices au Maroc sont hélas légion, pourquoi faudrait il s’intéresser à celle ci en particulier. et puis nous avons tellement de problèmes à régler : éducation, chômage, pauvreté…

Laurent nous a présenté alors l’argument de l’image du Maroc a l’étranger, argument qui m’a irrité, le Maroc n’est pas fait pour plaire au étranger me suis-je dit et puis il s’en foutent bien de ce que l’on pense d’eux les pays étranger. pourquoi devrait t-on chercher a leur plaire, le Maroc est fait pour les marocains.

et puis en rentrant chez moi ce soir, je suis rester quelque instant discuté avec mes ami du quartier (wlad derb). on a parlé de la soirée qu’ils ont passé samedi dernier, des mariage a venir l’été prochain, de leur travail dans un centre d’appel qui a été délocalisé et qui leur permet d’envisager et de faire toute ces belles choses, pour enfin parler de fouad mouratada

ils sont tous dégouté par ce qu’il lui arrive, non pas par compassion pour le jeune homme , ni parce que cela risque de leur arriver. mais parce que … les investissements étrangers risque de se raréfier, parce que les centres d’appels pourrait ne plus venir au Maroc, parce que les soirée du samedi soir deviendrait impossible, parce que les mariages de cet été risque d’ être annulé, pour ces raison et d’autre je vais m’empresser d’aller signer la pétition pour fouad, pour cette raison, je demande a mon tour a la plus hautes autorités de ce pays SM le roi Mohamed 6 de bien vouloir réparer cette erreur insignifiante a nos yeux et qui pourrait avoir un impact si désastreux au yeux d’un éventuel étranger désirant investir au Maroc.
a bon entendeur salut.

Ce à quoi je lui ai répondu :

Ce que j’aime dans les blog, c’est que lorsque l’on décide d’y participer sincèrement on évolue. Ma vision du Maroc par exemple a énormément changé depuis que je tiens mon blog grâce à toutes les conversation qui se sont nouées dans les commentaires avec des personnes venant d’horizons variés.

Pour revenir aux entreprises étrangères, le risque dont on parle est réel et ce serait bien dommage. Il ne faut pas se fermer les yeux : si les étrangers ont l’impression que le Maroc c’est pas mieux que l’Algérie ou la Tunisie, il viendront moins souvent.

Les premiers gênés ne seront peut être pas ceux qui sont tout en bas, mais tous les patrons d’entreprises marocaines (le promoteur immobilier, la compagnie aérienne, le patron d’une chaine d’hôtel, etc …). Ceux là, croyez moi, il se bougeront si ils ont l’impression qu’ils ont quelque chose à perdre.


Comme je l’ai dit au sujet de l’affaire Curutchet ou celle de Fouad, les médias et les investisseurs étrangers sont un moyen de faire pression sur les autorités pour faire évoluer les choses plus rapidement. L’investisseur demande a ce que la corruption diminue et que la système judiciaire protège ses investissements. Les autorités sont obligé de faire avancer ces dossiers rapidement au risque de perdre des opportunités. Si cela arrive, cela bénéficiera à tous le monde.

Enfin ce que je constate c’est que les marocains en général, même tout en bas de l’échelle, sont conscients de ces enjeux. J’oserai dire parfois plus conscients que certaines personne tout en haut (de l’échelle). C’est plutôt encourageant pour l’avenir.
Source : casawaves.com

mardi 19 février 2008

Terrorisme : le Maroc a évité le pire

"Jamaât Ansar El Mahdi" préparait un affreux remake des attentats de Casablanca. Marrakech devait en être leur cible de prédilection. Récit.

Maroc a pu éviter pire que les attentats de Casablanca. Le commentaire revient sur la bouche de plusieurs responsables sécuritaires proches des enquêtes en cours sur la bande de Hassan Khattab. Cela provient, affirment les mêmes sources, du fait que la quantité d'explosifs saisis dépasse de loin celle utilisée pour perpétrer les attentats qui ont ensanglanté Casablanca, le 16 mai 2003.
Lors des perquisitions effectuées dans les domiciles des membres du noyau dur de "Jamaât Ansar El Mahdi", les enquêteurs, affirme une source policière, avaient saisi près de 30 kg d'explosifs (la TNT).

Les explosifs saisis sont de la même catégorie que les résidus trouvés dans la région de Salé, ce qui prouve que Hassan Khattab et les siens y ont entrepris quelques essais. En effet, précise une source proche de l'enquête, les membres de ce réseau avaient déjà testé des explosifs dans la forêt de Maâmora et dans celles qui sont proches de la prison civile de Salé. Outre le système de commande à distance, les enquêteurs ont également saisi une grande quantité de soufre et des plaques minéralogiques devant servir, selon toute vraisemblance, à faciliter les déplacements du groupe à travers le Maroc. L'enquête s'attache actuellement à déterminer la provenance des explosifs. Un vol dans les dépôts de l'armée n'est pas à écarter.

Selon les premiers éléments de l'enquête qui a conduit jusque-là à l'arrestation de 44 personnes, "Jamaât Ansar El Mahdi" s'apprêtait à perpétrer des attentats contre des établissements et lieux publics à travers le Maroc et particulièrement à Marrakech, l'une des principales destinations touristiques du Royaume.
Tout a commencé, il y a plusieurs semaines, quand les services de sécurité se sont intéressé de près au dénommé Hassan Khattab (voir encadré). Plus radical que jamais, ce dernier a repris son action de recrutement pour le "Jihad" en commençant par embrigader cinq militaires exerçant ou ayant exercé dans la base aérienne des FAR à Salé (deux sont partis à la retraite). Ce sont ces six éléments qui formaient le "noyau dur" de " Jamaât Ansar El Mahdi" avant d'être rejoints, plus tard, par des dizaines de personnes résidant à Salé, Tétouan, Casablanca, Youssoufiya, Sidi Slimane et Sidi Yahia du Gharb. Selon une source policière, la majorité des prévenus sont originaires de Salé et s'y donnaient souvent rendez-vous pour coordonner leurs actions. La plupart d'entre eux exercent de petits métiers dans le commerce, à l'exception du chef du groupe qui vivait, selon les témoignages, dans une "flagrante" et soudaine opulence.

Si 32 personnes ont été déjà déférées devant la Cour d'appel de Rabat et que 12 autres sont toujours interrogées, les enquêteurs affirment que d'autres individus sont toujours recherchés. Pour ne rien faciliter, certains sont connus par leurs seuls noms de guerre.

Le démantèlement de ce groupe a été rendu possible par les précieuses informations fournies par les membres du "noyau dur" eux-mêmes. D'interrogatoires en perquisitions, les autres membres ont fini par être interpellés lors d'opérations effectuées nuitamment par divers services de sécurité.

De par le nombre de ses membres et de la logistique dont il disposait, ce groupe est l'un des plus étoffés de tous ceux qui ont été démantelés après le 16 mai 2003. Il rappelle notamment le mode d'action du groupe "Pierre Robert" dont les membres étaient disséminés à travers le Maroc pour passer simultanément à l'acte contre plusieurs cibles. Les procès des membres de "Jamaât Ansar El Mahdi" devraient se tenir l'automne prochain même si une source judiciaire n'écarte pas la possibilité d'en traduire quelques-uns devant le tribunal permanent des FAR et de poursuivre les autres devant la Cour d'appel de Rabat qui a compétence territoriale nationale en matière de terrorisme.
Source : aujourdhui.ma

Le MAROC encore du terrorisme

Les services de sécurité ont procédé au démantèlement d'un important réseau terroriste à soubassement jihadiste, qui se préparait à perpétrer des actions de violence sur le territoire national. L'enquête diligentée a permis d'identifier et d'arrêter les principaux membres actifs du réseau. Vingt-trois (23) d'entre eux, dont le chef du réseau, Abdelkader Belliraj, ont été placés en garde à vue. L'enquête, qui se poursuit sous l'autorité du parquet général compétent, a également permis de déterminer les ramifications de ce réseau et ses connexions avec des organisations s'activant au Maroc et à l'étranger. Dans ce cadre, la police judiciaire a procédé, sur la base des éléments recueillis, à l'arrestation des nommés Mustapha Moatassim et Mohamed Merouani.

En outre, le dénommé Mohamed Amine Ragala a été arrêté, lundi en début de soirée, dans le cadre de l'enquête sur les ramifications de ce même réseau.
Par ailleurs, les services de police de Casablanca ont interpellé, lundi, pour non-respect du secret professionnel, l'officier de police principal, Hicham Griouani, en fonction au port maritime de cette ville, indique un communiqué de la DGSN.
L'intéressé, sans se soucier de la portée préjudiciable de son acte, qui est de nature à entraver le déroulement d'une enquête judiciaire en cours, s'est permis de divulguer des informations de nature à éveiller les soupçons d'autres
complices non encore appréhendés, ajoute le communiqué.

Il leur a ainsi offert l'occasion soit de se soustraire à la justice, soit de détruire des preuves susceptibles d'être encore en leur possession à même d'aider les enquêteurs dans leurs investigations tendant à la manifestation de la vérité, conclut le communiqué.

Il convient de saluer la diligence et l'efficacité des services de sécurité marocains qui ont fait preuve de vigilance et réussi à mettre hors d'état de nuire un groupe de terroristes en mettant fin à ses funestes projets terroristes.
Placés en alerte et en veille permanente, les services de sécurité suivent l'évolution des cellules et des réseaux qui se réclament du mouvement
"jihadiste" à travers le territoire national et n'écartent jamais aucune hypothèse. D'où la vigilance active, la mise en alerte permanente et l'intervention à temps . Le démantèlement du groupuscule de Rabat survient après que des folles rumeurs circulent ici et là sur d'éventuelles agressions terroristes.

Il ne peut que rassurer la population qui, sans être pour autant exagérément inquiétée, pouvait à juste titre s'interroger sur le bien-fondé de telles allégations et de toutes les menaces possibles. Le peuple marocain qui, à l'unanimité, désapprouve non seulement les forfaits terroristes et les violences mais aussi la simple idée de nourrir de tels projets criminels, adhère forcément à toute politique de fermeté envers les terroristes, quels qu'ils soient, d'où qu'ils viennent et quel que soit le mobile invoqué par eux.
La loi antiterroriste votée en 2003 à l'unanimité par les deux chambres du Parlement suite aux attentats du mois de mai à Casablanca, n'autorise aucune concession.
Elle ne laisse non plus rien au hasard, parce que fondée sur un texte de loi que le peuple marocain , à travers ses représentants au Parlement, a adopté et approuvé.

L'intervention des services de sécurité , toutes catégories confondues, n'est pas seulement souhaitée par la population , elle est expressément sollicitée .
Le Maroc ne peut s'autoriser quelque laxisme en la matière parce que ni notre histoire, ni non plus notre éthique ne sauraient s'en accommoder alors que notre pays s'est durablement inscrit dans la tradition démocratique, de l'Etat de droit, de la défense et la promotion des droits de l'Homme, alors qu'il met en œuvre un modèle de société démocratique, moderne et solidaire.
Il ne peut en effet tolérer que des nihilistes sans scrupules, victimes d'endoctrinements moyenâgeux, se livrent à détruire ce que des générations de Marocaines et de Marocains construisent patiemment et ardemment.

Par le Matin

dimanche 17 février 2008

Affaire Facebook L’histoire de l’ingénieur qui a usurpé l’identité du Prince My Rachid

L’affaire Fouad Mourtada, ingénieur d’Etat, 26 ans, arrêté et poursuivi pour avoir « usurpé » l’identité de SAR le Prince Moulay Rachid sur le site Internet www.facebook.com sera examinée par le tribunal de première instance de Casablanca, le vendredi 15 février. L’opinion publique a pris connaissance de cette affaire à travers une dépêche de l’agence nationale de presse, la MAP, le 6 février. A en croire les déclarations de l’accusé, la page pour laquelle il est incriminé a été publiée sur le Net le 15 janvier dernier. Cette même page, nous confie sa famille, a été retirée quelques jours avant son arrestation.

QUI est donc ce Fouad Mourtada qui est derrière toute cette histoire ? Quand, où et comment a eu lieu son arrestation ? Quelle a été la réaction de sa famille, de ses amis et de ses collègues suite à son interpellation ? Qu’ont-ils fait pour le soutenir ? Pourquoi l’accusé demande-t-il à se défendre lui-même en l’absence d’un avocat ? Comment s’est déroulé sa comparution devant le procureur du Roi et dans quelles conditions a eu lieu la première audience de son procès ?...

Pour répondre à toutes ces questions et à bien d’autres nous avons recueilli moult détails en contactant la famille de Mourtada depuis la comparution de l’accusé devant le parquet. Puis, nous avons assisté à la première audience qui a eu lieu le 8 février. Ensuite, nous avons suivi les premières démarches entreprises par la famille de F. Mourtada et ses amis les plus proches, pour le soutenir. Et ce, depuis les premiers contacts avec l’employeur, jusqu’aux réflexions, à voix haute, entreprises par un noyau qui se transformera ensuite en comité de soutien de F. Mourtada, en passant par la préparation du contenu du communiqué de la famille de Mourtada...

Voici le récit de toutes ces péripéties.

D’abord qui est Fouad Mourtada ?
C’est un jeune « emiste » (lauréat de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs) qui a obtenu son diplôme d’ingénieur d’Etat en 2005, en génie logiciel.

Il est connu parmi ses camarades de promotion par son calme, son intelligence et sa gentillesse. « Mais c’est également quelqu’un de réservé et de timide », affirme une ingénieur d’Etat qui travaille à Rabat et qui avait étudié avec lui à l’EMI. L’employeur de Fouad est du même avis et estime que « le caractère réservé et la timidité de Fouad sont des qualités rares ».

Le jeune ingénieur est originaire d’une famille modeste de la ville de Goulmima dans la province d’Errachidia. Il a fait ses études secondaires dans cette même bourgade où il a aussi obtenu son bac en science maths en décrochant la meilleure note. Il a ensuite intégré les classes préparatoires à Meknès ce qui lui a permis d’être admis à l’école Mohammedia des Ingénieurs avant de décrocher son diplôme d’ingénieur d’Etat en 2005.

Son diplôme obtenu, Fouad n’a pas chômé. Il a d’abord intégré, à Rabat, Maroc Télécom où il a exercé pendant six mois. Mais il abandonnera aussitôt son emploi parce qu’on l’avait casé dans un poste qui n’était pas en rapport avec sa formation. Lui qui était fasciné par le domaine du développement informatique, rapportent ses camarades, s’est vu attribuer des tâches relevant de la filière réseaux. Il a donc vite intégré une autre société à Casablanca où il travaillait jusqu’à son arrestation, le 5 février. Tous ceux qui l’ont côtoyé parlent d’un jeune affable, sérieux et dévoué dans son travail. Peut-être que s’il n’avait pas découvert Facebook, personne n’aurait jamais entendu parler de lui. Parce qu’en allant sur ce site communautaire, il ne s’est pas limité à afficher son profil pour se faire virtuellement de nouvelles connaissances, mais il a eu la mauvaise idée de se prendre pour le Prince Moulay Rachid. C’est ce qui a conduit à son arrestation.

La MAP donne l’information
La nouvelle de l’arrestation de Fouad Mourtada a été donnée par la MAP. « Même nous, sa famille, nous avons appris qu’il a été arrêté à travers la reprise de la dépêche de la MAP sur les ondes de la radio », affirme Ilyas, également ingénieur et frère de F. Mourtada, venu de Marrakech où il travaille, pour soutenir son frère Fouad. « Les services de sécurité marocains ont procédé à l’arrestation, le mercredi 6 février à Casablanca, pour pratiques crapuleuses, d’un individu qui a usurpé l’identité de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid sur le site Internet www.facebook.com, a-t-on appris de source policière », c’est ce que dit en substance la dépêche de la MAP.

Or, l’arrestation de Fouad Mourtada, est intervenue la veille, le mardi 5 février, selon le frère de Mourtada et ses amis venus de Rabat, tous inquiets à la suite de cette subite disparition. C’est son colocataire, qui est également son camarade de promotion, qui leur a raconté les circonstances de la disparition de Fouad ce mardi 5 février. A leur tour, ils nous en ont rapporté les détails. « Je suis parti au travail le matin en laissant Mourtada dans l’appartement. Mais, en rentrant entre midi et 14h, j’ai remarqué que la porte de sa chambre était entrouverte et qu’il avait laissé la lumière allumée. Ce qui n’est pas dans ses habitudes. Mais je n’ai pas prêté grande attention à ce que je voyais comme une simple omission. Le soir, Fouad a tardé à venir, ce qui n’était pas non plus dans ses habitudes. D’autant plus que c’était son tour de préparer le dîner. Je lui ai envoyé un sms, je l’ai appelé... Mais il ne répondait toujours pas. J’ai appelé d’autres amis communs sans que je puisse avoir la moindre nouvelle. C’était étrange que Fouad passe la nuit à l’extérieur sans aviser. Lui qui est connu pour sa discipline... », révèle son colocataire.

A la recherche de Fouad

« Le lendemain, en appelant les bureaux où travaille Mourtada, dans le centre ville de Casablanca, nous avons appris qu’il n’était pas venu le mardi », précisent les amis de Fouad. « Nous avons pensé qu’il avait été victime d’une agression », raconte Saïd, lui aussi « emiste » et ami intime de Fouad. « J’ai alors avisé son frère et je me suis déplacé de Rabat vers Casablanca pour chercher Fouad », ajoute-t-il. « Nous sommes arrivés presque en même temps, Ilyas et moi dans l’appartement où réside Fouad. C’est l’après midi, que nous avons entendu à la radio le contenu de la dépêche de la MAP donnant l’information de l’arrestation de Fouad. C’est alors que nous avons réalisé la disparition de l’unité centrale de l’ordinateur de Fouad et de deux ordinateurs portables dont l’un est à Fouad et l’autre à son colocataire. Une valise avait également disparu. Elle avait peut-être servi à transporter les ordinateur saisis », précise Said.

Le jeudi 7 février, nous nous sommes rendus à la préfecture de police où on nous a confirmé l’arrestation de Fouad. Ce dernier a été placé en garde à vue chez la police judiciaire. Mais on ne nous a pas permis de le voir », soulignent Ilyas et Said.

La comparution devant la Cour

C’est le jeudi 7 février que la famille de Mourtada, notamment son frère, a été avisée officiellement par la police de la comparution, pour le lendemain, de l’ingénieur arrêté, devant le substitut du procureur du Roi auprès du tribunal de première instance de Casablanca.

Pris de court, Ilyas a sollicité l’assistance du premier cabinet d’avocat qu’il a trouvé sur son chemin au centre de Casablanca. L’avocat désigné par le cabinet sollicité devait assister le vendredi 8 février à l’audience durant laquelle devait se dérouler l’interrogatoire de l’ingénieur poursuivi.

Effectivement, il a assisté à l’audience chez le parquet et devait poursuivre le reste de la procédure. Mais, confient Ilyas et deux de ses amis qui étaient au tribunal de Casablanca le vendredi, en demandant à l’avocat comment l’interrogatoire s’est passé et ce qu’on reprochait à Fouad, l’avocat nous a surpris, affirme-t-ils. « Il nous a déclaré que de grosses accusations sont formulées contre Fouad et que le dossier est très grand. Puis il s’est retiré de l’affaire non sans avoir empoché 2000 dirhams », nous ont-ils affirmé.

Contacté par nos soins, l’avocat dont il s’agit, en l’occurrence maître Mohamed Bachtani, nous a affirmé qu’il s’est retiré de cette affaire et s’est refusé à donner toute explication sur le dossier, sur les charges retenues contre son « ancien client » et les raisons qui l’ont poussé à se dessaisir de l’affaire. « Personne ne va m’apprendre mon métier », s’est-il contenté de souligner avec agacement. Par ailleurs, après la comparution devant le parquet, le procureur du Roi a transféré l’affaire devant la Cour pour examen. Ce qui a été fait le jour même, après 17 heures par un collège de magistrats présidé par le juge Moncef, président de la chambre correctionnelle auprès du tribunal de première instance de Casablanca.

Mourtada assure sa propre défense

Nous étions présents au tribunal lors de cette première audience à côté du frère de Mourtada et de deux autres amis intimes de l’accusé. Des huissiers nous ont affirmé que l’affaire allait être examinée par la Cour.

En effet, après une demi-heure d’attente, des policiers ont fait entrer à la salle 2 de l’annexe du tribunal de première instance de Casablanca se trouvant avenue des FAR, une trentaine d’accusés poursuivis dans différentes affaires, parmi eux l’ingénieur d’Etat. Portant un pull-over noir, Fouad a été placé au premier banc des accusés. Il avait l’air atterré et n’osait pas regarder en direction de son frère et de ses deux amis. Il maintenait constamment sa tête baissée.

A l’arrivée du collège des magistrats, Fouad Mourtada a été le premier à être appelé à la barre par le président de la séance. Après les questions habituelles : ton nom, le nom de ton père, ta mère, ta profession... Le juge lui a cité avec diligence les charges retenues contre lui, à tel point que nous n’avons pu retenir que l’usurpation d’identité et la falsification de données sur le net. Puis le magistrat lui a demandé s’il voulait être assisté par un avocat ou si, au contraire, il voulait assurer lui-même sa propre défense. La réponse de Fouad est tombée comme un couperet pour le frère de Fouad. « Je veux assurer ma défense moi-même », a-t-il répondu au juge d’une voix à peine audible.

Aussitôt, le juge Moncef a décidé le report du procès de l’ingénier au vendredi 15 février. Et c’est à la prison civile de Oukacha que Fouad a été ensuite incarcéré. Le jeune ingénieur confiera plus tard qu’il a été maltraité par les enquêteurs.

Famille et amis réagissent

Sans avocat pour les éclairer, le frère de Fouad et ses deux amis se sont dirigés vers l’employeur de Mourtada pour lui demander conseil et pour qu’il leur recommande un avocat. Après avoir été informé des derniers développements de l’affaire, l’employeur a soutenu moralement la famille qui a décidé de préparer un communiqué pour s’expliquer sur cette affaire. En même temps, un comité de soutien a commencé à se constituer.

Les Mourtada se sont mis à la recherche d’un avocat. Ils projettent de contacter maître Mohamed Karam (un usfpéiste) ; Khalid Soufiani, l’avocat du syndicat de la presse et Mohamed Khalil Idrissi, connu pour sa défense des islamistes. A l’heure où nous mettions sous presse, la famille n’avait pas encore trouvé un avocat pour défendre Fouad. Faute de mieux, c’est la défense virtuelle qui a été lancée. Le comité de soutien a créé un site Internet demandant l’appui de l’ingénieur poursuivi en justice. La famille a également rédigé une lettre où elle demande la grâce de la famille royale. Missive qu’elle cherche à remettre au cabinet royal.

Entre temps, dans la matinée du 12 février, les Mourtada ont pu rendre visite à Fouad à la prison, pour la première fois depuis son arrestation.

Ce que dit Fouad

D’abord, Fouad reconnaît avoir créé une page sur le site de Facebook avec le nom du Prince Moulay Rachid. Mais, explique-t-il, il ne l’a créée que le 15 janvier dernier. Cette page a disparu au bout de quelques jours. Il précise aussi qu’il n’a fait que recevoir des messages de la communauté de Facebook. Il n’a jamais fait aucune proposition à partir de cette page, contrairement à ce qui a été écrit, s’est-il défendu.

Les réactions au sujet de cette affaire se multiplient, surtout sur le net. Les « emistes », à travers un site créé pour le soutien de Mourtada régissent. Il faut attendre la prochaine audience du procès pour connaître la suite.

Une affaire à suivre...


--------------------------------------------------------------------------------

La réaction de la famille
Avant de voir Fouad en prison, la première action de la famille de l’ingénieur accusé d’avoir usurpé l’identité du Prince Moulay Rachid a été la rédaction d’un communiqué dont Le Reporter a reçu une copie. Voici son contenu :

« Le mardi 05 février au matin, Fouad Mourtada a été interpellé chez lui par la police judiciaire puis incarcéré dans les locaux de la Sûreté Nationale.

Le mercredi 06 février au soir un communiqué de la MAP permettait enfin à sa famille de comprendre les raisons de sa disparition : « il est poursuivi pour pratiques crapuleuses » suite à la création supposée par lui d’un faux profil de son Altesse Royale Moulay Rachid sur Facebook.com.

Le vendredi 08, dans l’après-midi le tribunal de première instance annonçait la date du jugement : le 15 février. Sa libération sous caution refusée, Fouad Mourtada est, depuis, incarcéré à la prison de Oukacha.

Facebook est un site Web de réseau social destiné à rassembler les lycéens et les étudiants en priorité dans les pays anglophones. En janvier 2008, il rassemblait plus de 62 millions de membres à travers le monde, qui y accèdent tous par login et mot de passe. Si le site se rémunère par la publicité, les adhérents eux n’ont pas d’objectifs commerciaux, mais sont à la recherche d’échanges dans un cadre de divertissement, loin de tout sérieux.

Une des caractéristiques de Facebook est la possibilité de créer plusieurs profils virtuels, qui ne sont pas forcément en rapport avec une réalité tangible.

Sur Facebook il existe par exemple, 41 Nicolas Sarkozy, 10 prince William d’Angleterre, autant de Jacques Chirac, Roger Federer, Georges Bush, Ousama Benladen... Lorsque les vraies personnalités le demandent, Facebook procède au retrait des pages en question. Jamais aucun internaute dans le monde n’a été poursuivi pour ce genre de pratiques très répandues, même si elles ne sont pas éthiquement acceptables.

Nous déplorons, comme tous les Marocains, la création de faux profils de la famille royale sur facebook.com. Nous considérons, que même si ces fausses pages ne trompent personne, il n’est pas éthique de les créer.

A l’heure actuelle, nous ne savons pas si notre frère et ami Fouad Mourtada est l’auteur du faux profil de son Altesse Royale Moulay Rachid (ndlr, ce qu’ils sauront plus tard). Nous savons que Fouad, personne timide et réservée dans la vie, avait créé des amitiés sur Internet et qu’il est habitué des forums et des sites d’échanges. Son objectif a toujours été de communiquer et de se faire de nouveaux amis. Fouad Mourtada, natif de la ville de Goulmima dans le Sud Est marocain, depuis sa plus tendre enfance a toujours consacré son temps au travail et à l’effort scolaire. Ses résultats brillants obtenus au mérite, son caractère agréable et sympathique, son honnêteté et sa gentillesse ont fait de lui une personne appréciée et admirée par son entourage et ses collègues. Au moment où beaucoup de choses erronées sont publiées ici et là sur cette affaire, nous espérons que la justice de notre pays, se montrera juste envers un jeune citoyen marocain, dont l’insouciance ne mérite pas la poursuite et l’emprisonnement ».


--------------------------------------------------------------------------------

L’information de la MAP

L’agence officielle de presse, la MAP a été la première à avoir donné l’information de l’arrestation de Fouad Mourtada, l’ingénieur accusé d’usurpation de l’identité du Prince Moulay Rachid. Voici le texte intégral de la dépêche concernant cette affaire : « Les services de sécurité marocains ont procédé à l’arrestation, mercredi à Casablanca, pour pratiques crapuleuses d’un individu qui a usurpé l’identité de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid sur le site Internet www.facebook.com, a-t-on appris de source policière.

Le mis en cause, nommé Fouad Mourtada, ingénieur d’Etat, âgé de 26 ans, célibataire, sera présenté à la justice, ajoute-t-on de même source.

Il est à préciser que les membres de la Famille Royale ne disposent ni de site Internet, ni de blog et que la seule façon d’avoir des informations sur les membres de la Famille Royale reste le site officiel de la MAP ».


--------------------------------------------------------------------------------

Le site de soutien à Fouad Mourtada

http://helpfouad.com/index2.html est le site de soutien lancé (en français et en anglais) en faveur de Fouad. On peut y lire. Fouad Mourtada fait partie des milliers d’utilisateurs de Facebook qui y ont créé, par pure plaisanterie et sans aucune volonté de nuisance (le pourraient-ils ?), de faux profils de personnalités ou de stars. Brillant ingénieur d’Etat en informatique, Fouad a eu l’insouciance de créer sur le site (qui n’est pas une institution officielle) une fausse page du Prince Moulay Rachid... (...)Fouad Mourtada est aujourd’hui incarcéré à la prison de Oukacha et poursuivi pour « pratiques crapuleuses ». Il risque 5 ans d’emprisonnement. Nous appelons à la mobilisation générale en faveur de Fouad Mourtada et demandons aux autorités de procéder à sa libération.


--------------------------------------------------------------------------------

Le Roi lui-même sur Facebook...
Eh oui, sur Facebook, un profil avec photo et nom du Roi est toujours en ligne. Le Reporter a écrit à l’adresse indiquée sur ce profil pour avoir des informations sur son auteur. Mais, ce dernier ne fait qu’accepter ceux et celles qui demandent à devenir son ami ou son amie, sans répondre à aucun message. Rien donc ne permet de donner une quelconque indication sur ce « profil royal ». Et parce qu’une fois qu’on s’y inscrit, Facebook est un livre ouvert où l’on peut lire ce que fait, écrit et reçoit chaque membre de son réseau, on peut lire ces messages écrits dans différentes langues au Mohammed VI de Facebook que l’on... Compte dans notre réseau d’amis. Ces messages partent souvent de bons sentiments, en voici quelques uns :

. « Votre majesté, je suis franco/marocaine et je fais campagne, sur un canton en tant que suppléante et dans ma ville en tant que colistière, avec d’autres franco/marocains, nous avons besoin de soutien et surtout d’encouragement de votre part. merci de penser à nous un tout petit peu. Bien à vous, sincèrement que Dieu prenne soin de vous », écrit ZEA, le 9 février.

. « Laybarek f 3mer sidi wi douam alina l osra l alaouia », lance T. F

. « Your Majesty, In your graciousness, would you be so kind as to tell me how I can get an invitation to one of your brother’s parties ? », rédige J.M

. « On behalf of the Moroccan Jewish community I would like to bless His Majesty and express our support and trust. God bless you, Tbark’lla Alik », s’épanche NS d’Israel.

. « Tous mes respects majesté, vous êtes le meilleur », écrit GS.

. « Bientot un site dédié à notre Roi, avec des photos jamais publiées quelque part... we love our kiiiiiiiiiiiing !!! », annonce M. . « 3ash L’malik », se limite à écrire Mehdilson H.M.

Dans la catégorie des messages rigolos, on notera celui de CMZ : « Chi GRima lahi Nssér SIDI », demande-t-il.

Et il y a bien d’autres messages.

Le fait est que sur Facebook, n’importe qui peut créer une page au nom de n’importe qui. Il est déjà arrivé que de hautes personnalités écrivent à Facebook pour demander le retrait d’un profil ouvert en leur nom. C’est généralement de la sorte que se termine l’usurpation de l’identité qui est une pratique courante sur Facebook. Ce qui vient de se passer avec Fouad Mourtada est une première mondiale dont même CNN et toutes les grandes chaînes et agences d’informations ont parlé. Parce que jamais auparavant l’usurpation d’une identité sur Facebook n’a conduit à la prison.


--------------------------------------------------------------------------------

L’avis de l’ANRT

« Le régulateur national des télécoms n’intervient pas dans le contenu des sites », affirme un responsable au sein de l’ANRT. Et d’ajouter : « c’est la justice qui tranche en cas de conflit ». Jusqu’à présent l’internet n’a pas une réglementation qui lui est propre au Maroc.


--------------------------------------------------------------------------------

Edifiante expérience
Le jeu de l’usurpation d’identité sur Facebook Un blogueur français raconte

Pendant trois jours j’ai été Alain Rousset. Depuis plus de trois semaines je suis Alain Juppé. Le 11 novembre dernier j’ai créé leurs deux profils sous FaceBook, le réseau social défrayant la chronique actuellement. J’ai mis dans leur profil leur photo, leur date et lieu de naissance, une accroche tirée de leur Groupe FaceBook (Alain Juppé pour Bordeaux et Bordeaux à Gauche avec Alain Rousset) et un email de contact, visible par tous, qui pouvait interpeller quant à la réelle personne présente derrière ce profil (dywuozky@trashmail.net). J’ai alors pris une posture d’observateur, acceptant uniquement les demandes de mise en relation (« Amis » dans FaceBook), refusant les demandes de participation à tout Groupe (aussi bien Renaud Donnedieu De Vabres pour Tours 2008 que le groupe Les cons qui font la queue devant l’entrecôte de Bordeaux ça suffit !!!) et ne répondant pas aux messages envoyés.

Le but de cette double « usurpation d’identité » n’était en aucun cas de nuire aux deux hommes mais de : juger la facilité d’usurpation d’identité dans ce monde numérique analyser la confiance des utilisateurs en ces réseaux sociaux basés sur un seul nom, juger de la réactivité des entourages et conseillers de nos hommes politiques

Réactivité, popularité, et laisser aller

Dès la première heure, les demandes de mise en relation tombèrent. Le troisième jour, alors que les deux candidats avaient recueilli une vingtaine de contacts chacun, les conseillers internet d’Alain Rousset, repérèrent le profil de leur candidat, tentèrent de s’informer si il était porté par un partisan ou par un opposant. Sans aucun retour de ma part, ils contactèrent FaceBook et le profil fut immédiatement effacé. Il fut ensuite remplacé par un nouveau profil Alain Rousset géré par ces mêmes conseillers. Fin de l’épisode coté Alain Rousset avec un bon point pour ses conseillers.

Quand le profil d’Alain Juppé était encore actif, plus de 120 personnes étaient « Amis » dans FaceBook avec lui. Il est intéressant de constater les très nombreux messages de soutien, de sympathie, d’idolâtrie parfois. Certains de ces messages sont publics puisque publiés sur sa page (sur son « mur » (wall)). D’autres sont envoyés en privé, plus personnels, eux aussi sans aucune vérification préalable de la réelle identité se cachant derrière le profil FaceBook « Alain Juppé ».

Imaginons maintenant que cette expérience, neutre, ait été menée avec des intentions néfastes. On sait que plus on est présent dans FaceBook (inscrit dans des Groupe par exemple), plus on est visible, plus on a de demande de mise en contact. Augmenter de manière importante le nombre d’amis » d’Alain Juppé est donc facile. Ensuite toute les dérives sont simples à imaginer : discrédit, calomnie, escroquerie, etc. On devient « amis » avec des personnes à éviter, on laisse des messages sur les « murs » de sympathisants ou d’opposants, on s’abonne aux « mauvais » groupes, on demande un soutien financier... Je laisse aux amateurs de propagande et de manipulation le soin de compléter la liste. A quel moment l’entourage du maire aurait il réagi ?

Schizophrénie virtuelle

Enfin, en tant que citoyen, que penser de cette demande de mise en relation de Dominique Perben à Alain Juppé, avec petit mot courtois et complice à l’appui. Anodin et normal entre deux membres hauts placés du même parti. Mais est-ce bien toujours anodin et normal lorsque la réalité nous montre une demande envoyée par un simple militant gérant le profil de campagne sous FaceBook de Dominique Perben, écrivant au nom de, pour une mise en contact avec un usurpateur d’identité d’Alain Juppé ! Schizophrénie virtuelle quand tu nous tiens.

Burd


--------------------------------------------------------------------------------

Facebook : Une affaire de gros sous
Selon le fondateur et président du réseau social Facebook, Mark Zuckerberg, son site de mise en réseau aurait réalisé, grâce à la publicité, un chiffre d’affaires de 150 millions de dollars U.S en 2007 et aurait pour objectif de doubler ce chiffre en 2008, tout comme celui de ses collaborateurs, qui pourraient passer de 450 à 1000 au cours de cette année.

Avec près de 65 millions de membres actifs, la société est actuellement l’une des plus innovantes, aussi bien sur le terrain publicitaire avec ses très ciblées ‘Social Ads’ que sur celui du développement informatique avec sa Facebook Application Platform. Laquelle permet l’implémentation d’une infinité d’applications sur le site, lui ouvrant des horizons illimités allant du simple jeu en ligne, à celui du très lucratif e-commerce.

Qui a créé facebook ?
Mark Elliot Zuckerberg, 24 ans, est un informaticien et chef d’entreprise américain. Il est le fondateur du site internet de réseau social Facebook. Étudiant à Harvard, il a l’idée de lancer un réseau social des étudiants et programme dans sa chambre d’étudiant la première version de Facebook, dévoilée en février 2004. Le succès est immédiat auprès des autres élèves de l’université et très vite se répand aux autres écoles, avant de se diffuser au grand public. En 2007 Facebook est devenu le septième site web le plus visité e. Mark Zuckerberg possède encore 20% des parts de sa société dont il est le ‘Chief executive officer’.

Facebook c’est quoi ?
A sa naissance, Facebook n’était qu’un site où des étudiants pouvaient s’inscrire pour se tenir au courant de ce qu’ils font au quotidien. D’ailleurs, Le nom du site s’inspire des albums photo (trombinoscope ou facebooks en anglais) regroupant les photos prises de tous les élèves durant l’année scolaire et distribuées à la fin de celle-ci aux collégiens, lycéens... Sauf que sur Facebook, les inscrits pouvaient non seulement partager leurs photos, puis leurs vidéos, ensuite leurs plans de sortie... Ce faisant, dès qu’on est accepté comme ami d’un membre inscrit, on devient l’ami de tous ses amis (es). Et le nouvel ami partage lui aussi, bien sûr, la liste de ses amis et offre la possibilité à ces derniers d’avoir de nouveaux amis sur la base des profils nouvellement partagés...

C’est pour cela que très vite le site a intéressé de plus en plus d’étudiants d’abord aux USA et tout aussi rapidement il a commencé à intéresser toutes les catégories d’internautes dans les quatre coins du monde qui s’y inscrivent chaque jour en masse. Grâce à Facebook, on peut retrouver désormais, sur la base d’une simple recherche du nom de famille, un ami que l’on n’a plus vu depuis longtemps, un ancien camarade de classe et ce n’est pas tout. Le plus important dans Facebook est la grande possibilité qu’il offre de se faire de nouvelles connaissances à travers la planète.

De la sorte, on peut étendre son réseau de connaissances pour des besoins professionnels (des journalistes peuvent connaître d’autres journalistes de leur pays ou de l’étranger, les commerçants peuvent en faire de même, les médecins également...), selon ses affinités culturelles, on peut aussi s’ouvrir sur le monde des jeunes même si on commence à prendre de l’âge... C’est de la sorte que se forment des groupes qui commencent à défendre certaines causes, par exemple. A titre indicatif, certains membres de Facebook marocains lancent sur Facebook une pétition contre les sachets noirs que l’on jette n’importe où, d’autres font du lobbying pour qu’il y ait « plus de tolérance des "Stafite" envers les jeunes couples marocains en quête d’intimité », d’autres encore plaident pour « plus de civisme dans les rues marocaines ! »... Sur Facebook toutes les causes sont défendables. Autre nouveauté apportée par le réseau social qui s’étend à l’infini, la possibilité de suivre au jour le jour l’actualité des membres de son réseau. Dès leur entrée sur Facebook, le membre écrit généralement ce qu’il fait à ce moment-là. C’est une sorte de Loft story no stop sur le net.

Et plus encore sur Facebook, on peut lire directement ses e-mails, envoyer des courriels, lire les derniers articles postés par les blogueurs parmi les membres de son réseau, envoyer des cartes de vœux, montrer sur une carte les pays qu’on a visités, organiser une fête, faire la promotion de l’un ou l’autre produit, se solidariser avec d’autres membres...

En somme, le site offre une sorte de vie en société virtuelle. Certes il y a d’autres sites qui avaient été créés sur la base de ce principe, comme Myspace, Twitter, Linkedin, Orkut... Mais ils n’ont pas créé l’événement comme a réussi à le faire rapidement le phénomène Facebook.
Source : lereporter.ma

jeudi 14 février 2008

L'homme le plus gros du monde a perdu 230 kg

Le Mexicain Manuel Uribe, considéré en 2007 par le livre Guiness des records comme l'homme le plus gros du monde, a annoncé mardi qu'il avait perdu 230 kg grâce à un régime spécial entamé en 2006, après avoir pesé jusqu'à 570 kg.

"Je vais faire une grande fête (...) Je me sens très bien, les médecins disent que je n'ai jamais été aussi sain", a-t-il déclaré par téléphone à un correspondant de l'AFP.

Un régime strict, avec une alimentation contrôlée et des exercices physiques réalisés sur son lit, lui a permis d'atteindre un poids de 340 kg et il s'est fixé pour objectif de retrouver dans quatre ans son poids de forme, de 120 kg.

Manuel Uribe, 41 ans, de grande taille (1m94), souffre d'"obésité morbide" depuis 1992 et n'est plus capable de se déplacer. Il vit, alité, dans sa maison de Monterrey (nord du Mexique), où sa mère et sa fiancée veillent sur lui au quotidien.

Jusqu'à 22 ans - il pesait alors 130 kg - Manuel Uribe vivait normalement et travaillait aux Etats-Unis. "Puis j'ai grossi sans m'arrêter, je suis devenu obèse très rapidement", avait-il raconté l'année dernière lors d'un entretien télévisé.

Près de la moitié de la population souffre d'obésité ou de surpoids au Mexique, qui se situe au deuxième rand mondial derrière les Etats-Unis en terme de nombre d'obèses, selon le ministère mexicain de la Santé.


Source : aufaitmaroc.com



mercredi 13 février 2008

Quand Facebook mène au cachot..

Au Maroc, on ne plaisante pas au sujet de la famille royale, même sur Facebook. Un jeune informaticien vient d'en faire l'amère expérience.

Fouad Mourtada, un ingénieur informaticien de 26 ans, est en prison. Il a été arrêté le 5 février à Casablanca et devrait comparaître vendredi devant la justice marocaine. Ce qu'on lui reproche ? Avoir usurpé sur Facebook, en créant un faux profil, l'identité du Prince Moulay Rachid, le propre frère du roi Mohamed VI. Ce qui est pris très au sérieux par les autorités de Rabat.

Car ce n'est pas une simple blague de potaches, comme ces nombreux Nicolas Sarkozy qui coexistent sur Facebook avec le vrai. Le jeune marocain aurait tenté, au nom du Prince, d'escroquer via Internet des diplômés en recherche d'emploi. Il leur aurait fait miroiter une embauche dans de grandes entreprises, moyennant finance, bien entendu...

C'est une internaute qui a alerté la police. Quelqu'un qui savait que les membres de la famille royale ne sont pas aisément accessibles par Internet : pas de blog, pas de Web et encore moins de compte Facebook.

41 Nicolas Sarkozy
Un groupe de soutien "Aidez Fouad Mourtada" s'est rapidement créé sur Facebook. Il plaide la totale innocence de Fouad Mourtada, se demandant même s'il est bien l'auteur du profil incriminé. Le "Group Info" souligne qu'"il existe maintenant 41 Nicolas Sarkozy, 10 prince William d’Angleterre, autant de Jacques Chirac, Roger Federer, Georges Bush, Osama Benladen…". Du coup, un profil appelé "Roi Mohamed VI" vient d'apparaître sur le réseau, mais il réside à Montréal, Québec.

On se souvient qu'en mai 2007, l'accès à YouTube avait été bloqué durant quelques jours par Maroc Télécom. Selon Reporters Sans Frontières, c'est la présence sur le site de partage de vidéos de clips parodiant la monarchie ou de séquences montrant des manifestations de jeunes sahraouis qui en étaient la cause. Cette fois les autorités marocaines soulignent de manière un peu tonitruante un problème bien réel et mondial, celui de l'identité numérique.

Maroc Telecom : un nouveau monde policier vous appelle !

voyant son nom associé à l'affaire Fouad Mourtada (le jeune homme incarcéré, torturé pour avoir créé un profil de prince sur Facebook) risque de ternir un peu plus son image et asseoir définitivement sa réputation de premier flic du pays.
Maroc Telecom, filiale du groupe français Vivendi, s'est faite remarquer il y a quelques mois pour avoir tout simplement rendu Youtube inaccessible à l'ensemble de la population marocaine. Pour une entreprise cotée à la bourse de Paris, ça fait un peu désordre. Elle n'en était pourtant pas à son premier coup d'essai dans le domaine de la censure : le site Google Earth est par exemple inaccessible aux clients de l'entreprise, alors que les deux autres FAI marocains, Wana et Méditel ne le bloquent pas.
Avec l'affaire Fouad Mourtada, et en étant clairement montrée du doigt pour avoir divulgué l'adresse IP du jeune homme à la police marocaine (avec la complicité présumée de Facebook), Maroc Telecom semble avoir franchi un pas supplémentaire dans la délation et la traque de ses clients pour le compte de la police.

L'affaire Fouad Mourtada n'est pourtant pas une affaire comme les autres. Il s'agit là, à n'en pas douter, d'une énorme bévue de la police marocaine, qui commence d'ailleurs déjà à lui coûter très cher en terme d'image. Pour rappel, le jeune ingénieur a créé sur le site social Facebook, durant quelques jours, à l'instar de milliers d'autres cas dans le monde, un profil du prince marocain Moulay Rachid. Grâce à l'aide précieuse (et zélée ?) de Maroc Telecom et celle présumée du site social mondial, la police marocaine a réussi à l'identifier avant de s'acharner sur lui, le « kidnappant » pendant 36 heures (durant lesquels il a subi moult sévices), avant d'enfin déclarer son incarcération à l'agence officielle MAP.
Depuis, un véritable mouvement international en faveur du jeune homme a vu le jour, et l'affaire est en train de prendre des ampleurs catastrophiques, notamment pour l'image de Maroc Telecom.

mardi 12 février 2008

La police danoise déjoue un plan d'assassinat lié aux caricatures de Mahomet

La police danoise a annoncé avoir arrêté mardi plusieurs personnes soupçonnées de projeter un attentat contre un des douze dessinateurs du plus grand quotidien danois, Jyllands-Posten, qui avait publié en septembre 2005 des caricatures controversées de Mahomet.

Le chef du service de renseignement de la police (PET), Jakob Scharf, a souligné, dans un communiqué, que "PET a mené à 04H30 (03H30 GMT) une opération policière dans la région d'Aarhus (centre) en coopération avec la police de la localité pour empêcher un meurtre lié au terrorisme".

Ce plan d'attentat a été déjoué "après une longue surveillance" selon PET qui n'a pas révélé les identités et la nationalité des personnes interpellées, ni l'identité du dessinateur menacé.

Selon le site électronique de Jyllands-Posten, il s'agit de Kurt Westergaard qui a dessiné la caricature la plus controversée montrant la tête du prophète avec un turban en forme de bombe avec la mèche allumée.

Agé de 73 ans, M. Westergaard et son épouse Gitte, ont été pendant plus de trois mois sous une intense protection policière, devant changer plusieurs fois de domicile après la découverte de plans d'attentat contre eux.

Toujours selon Jyllands-Posten (dont le siège est dans la banlieue d'Aarhus), ces plans étaient concrets, impliquant des ressortissants danois et étrangers, et visaient à assassiner le dessinateur chez lui.

La publication des dessins satiriques du prophète, jugés insultants par des musulmans, avait soulevé en février 2006 une tempête de protestations violentes dans différents pays musulmans contre le Danemark et le quotidien danois.


Source : menara.ma

11-Septembre: six responsables présumés risquent la peine de mort

Six hommes soupçonnés d'être directement liés aux attentats du 11-Septembre, dont le cerveau présumé des attaques, Khaled Cheikh Mohammed, ont été inculpés lundi et pourraient être condamnés à la peine capitale lorqu'ils seront jugés par un tribunal spécial à Guantanamo.

Les six membres présumés d'Al-Qaïda, actuellement détenus sur la base américaine de Guantanamo, sont poursuivis notamment pour conspiration, meurtre, terrorisme et soutien matériel au terrorisme, a annoncé le conseiller militaire du Pentagone, chargé des poursuites judiciaires, Thomas Hartmann.

Selon M. Hartmann, les procureurs ont demandé qu'ils soient jugés conjointement par un tribunal militaire d'exception et qu'ils soient passibles de la peine capitale. Si Susan Crawford, la juge en charge de ce dossier, accède à cette requête, la peine de mort pourrait être appliquée en cas de condamnation.

Instaurés il y a plus de 6 ans par le président Bush pour juger les prisonniers de la "guerre contre le terrorisme", invalidés par la Cour suprême mais rétablis par le Congrès, les tribunaux militaires d'exception sont si contestés qu'aucun réel procès n'a encore eu lieu.

Et l'administration américaine a reconnu cette semaine avoir soumis Khaled Cheikh Mohammed à des techniques d'interrogatoires considérées par certains comme de la torture, ce qui pourrait encore compliquer la procédure.

Les organisations de défense des droits de l'Homme ont aussitôt dénoncé ces inculpations, relançant la polémique sur ces tribunaux d'exception et les méthodes d'interrogatoire des renseignements américains.

Le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), a dénoncé ces tribunaux comme étant "illégaux, inconstitutionnels et une perversion de justice" et a affirmé que "des exécutions basées sur des procès secrets et des preuves obtenues sous la torture appartiennent à un autre siècle".

L'organisation de défense des libertés ACLU a également dénoncé la volonté de requérir la peine capitale, "malgré un système de (tribunaux militaires) défaillants qui n'a pas jugé un seul cas à ce jour".

"Pouvoir exécuter quelqu'un avec des preuves obtenues grâce (à la technique du) simulacre de noyade, ou après des périodes prolongées de privation de sommeil (...) n'est pas une réponse", a renchéri une responsable de l'organisation Human Rights Watch.

Quant à Amnesty international, elle appelle la communauté internationale à "inciter les Etats-Unis à renoncer à ces tribunaux militaires et à mener des procès devant des tribunaux indépendants et impartiaux, sans avoir recours à la peine de mort".

Outre Khaled Cheik Mohammed qui s'est auto-désigné comme le cerveau des attentats qui ont fait près de 3.000 morts en 2001, M. Hartmann a identifié les cinq autres inculpés comme Wallid ben Attash, Ramzi ben al-Shaiba (Bien: al-Shaiba), Ali Abd al-Aziz Ali, Mustafa Ahmed Al Hawsawi, et Mohammed al-Qahtani.

Par ailleurs, deux autres détenus, soupçonnés d'avoir travaillé pour le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, ont aussi été inculpés vendredi, signe d'une accélération des procédures devant les tribunaux spéciaux à l'approche de la fin de mandat du président Bush en janvier 2009.

Mais la Cour Suprême doit se prononcer dans les prochains mois sur un recours concernant les droit des prisonniers de Guantanamo, ce qui pourrait ouvrir la voie à une multitude de nouvelles plaintes et retarder encore les procédures.

Pour l'instant, le premier détenu concerné est Omar Khadr, un Canadien accusé de soutien au terrorisme, dont le procès doit s'ouvrir début mai.



Source : menara.ma

dimanche 10 février 2008

L'Egypte encore couronnée

l'issue d'un match dominé de bout en bout, l'Egypte a logiquement pris le meilleur sur le Cameroun en finale de la Coupe d'Afrique des Nations (1-0) et remporte son 6e titre dans cette compétition.

Compte rendu du match
La 26e finale de la Coupe d'Afrique des Nations opposait les deux formations les plus titrées du continent, l'Egypte et le Cameroun. Deux équipes qui s'étaient déjà rencontrées au premier tour, avec un succès des Pharaons à la clé (4-2). Tenants du titre et vainqueurs de la Côte d'Ivoire en demi-finale, les Egyptiens partaient donc logiquement favoris.

Kameni sauve le Cameroun
Les hommes de Hassan Chehata ne tardaient pas à confirmer leur statut sur le terrain. Abd Rabo menaçait une première fois Kameni sur coup-franc (7e), rapidement suivi par Moawad (9e). Le portier de l'Espanyol Barcelone devait encore s'employer sur une frappe d'Abu Treka de loin (12e), puis à bout portant (19e). Les vagues rouges revenaient inlassablement sur les buts camerounais, et après une nouvelle offensive, Fathi tirait dans un angle fermé et ne trouvait pas le cadre (22e). Les Lions Indomptables, bien timides dans le jeu, ne parvenaient pas à inquiéter El Hadary, hormis sur une accélération d'Eto'o, dont le tir était trop croisé (35e). C'était en fait encore Kameni qui s'illustrait sur un face-à-face avec Moawad (36e). Alors que le rythme baissait de plus en plus, on atteignait la pause sur un score logique (0-0).

Song, héros malheureux
On retrouvait la même physionomie en deuxième période, avec une Egypte largement dominatrice, mais impuissante face à Kameni. Le gardien des Lions était encore à la parade sur une frappe puissante d'Hosny Abd Rabo (54e), et lorsqu'il était battu, le poteau venait le suppléer, sur une tête de l'ancien Strasbourgeois (61e). Mais au moment où le Cameroun refaisait surface, la contre-attaque de Zidan faisait mouche. Le joueur d'Hambourg réussissait à résister au retour de Song pour servir Abou Treka complètement seul. Le meneur de jeu des Pharaons ne manquait pas son duel (1-0, 77e). Malgré une fin de match à l'avantage des Camerounais, les coéquipiers de Samuel Eto'o ne parvenaient pas à revenir. El Hadary signait même une parade décisive sur un tir de M'Bia (87e). L'Egypte tenait bon pour s'offrir un deuxième sacre consécutif, le sixième en tout. Pour le Cameroun, il s'agit en revanche d'une deuxième défaite en finale, après 1986, où les Pharaons avaient déjà pris le meilleur sur les Lions.

Le jeu et les joueurs
Dans son 3-5-2 habituel, Hassan Chehata ne changeait pas une équipe qui gagne et alignait ainsi le 11 titulaire face à la Côte d'Ivoire. Solide défensivement, à l'image d'un El Hadary encore impérial, et un très bon Gomaa, qui a effacé Eto'o. Au milieu, Abd Rabo a beaucoup travaillé et a notamment beaucoup tenté sa chance. En attaque, Zaki a lui aussi joué pour le collectif.

Pour le Cameroun, Otto Pfister alignait une équipe assez défensive, avec le seul Eto'o en pointe. Dans un dispositif proche du 4-3-3, les Lions Indomptables n'ont jamais réussi à entrer dans le match, en étant dominés dans tous les secteurs du jeu. Emana, par exemple, s'est complètement effondré après un bon début de match, alors que pour M'Bia, c'est l'inverse, avec une fin de partie plutôt à l'avantage du Rennais. Pour leur part, Nkong, héros de la demie, et Epallé, n'ont jamais été au niveau. En défense, hormis lors de l'énorme erreur de Song, Kameni a longtemps tenu son équipe à bout de bras.

Source : lefigaro.fr

jeudi 7 février 2008

La Féderation met un terme au contrat d'Henri Michel

La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a décidé jeudi de mettre un terme au contrat qui la lie à l'entraîneur français de l'équipe nationale Henri Michel, au terme d'une réunion du bureau fédéral. Il a été décidé de mettre un terme au contrat du technicien français "en raison, en plus du manque de résultat, de son comportement extra-sportif manifesté lors de la conférence de presse qu'il a volontairement tenue le lendemain (31 janvier) du retour de l'équipe nationale du Ghana", indique la FRMF dans un communiqué.

Cette décision, précise-t-on de même source, a été prise "après une analyse très approfondie de la situation, à la lumière des derniers développements des événements et dans l'intérêt bien compris de l'équipe nationale et des objectifs que le bureau fédéral s'est fixés pour le développement du football national".

La réunion de la FRMF a été consacrée à l'examen d'un rapport des responsables fédéraux ayant accompagné l'équipe nationale au Ghana, portant notamment sur les moyens mis à la disposition de l'entraîneur et le déroulement de la phase préparatoire et des compétitions.

La sélection marocaine a été éliminée au premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations, après une victoire sur la Namibie (5-1) et deux défaites face à la Guinée (2-3) et au Ghana (0-2).

Henri Michel a été nommé au poste d'entraîneur national en septembre 2007, après une première expérience avec les Lions de l'Atlas entre 1996 et 2000.(MAP). Voici la liste des entraîneurs qui se sont succédé à la tête de la sélection marocaine de football depuis 1959: 1959-1960: Larbi Benmbarek, Abdelkader Lohkmiri, Mohamed Kadmiri. 1961: Mohamed Massoum, Kader Firoud. 1961-1964: Mohamed Massoum. 1964-1967: Mohamed Massoum, Abderrahman Belmahjoub. 1968-1969: Guy Cluseau (FRA), Abdellah Settati. 1970: Blagoje Vidinic (YUG). 1971-1972: José Barinaga (ESP). 1972-1973: Abderrahman Belmahjoub. 1974-1978: Gheorge Mardarescu (ROU). 1979: Guy Cluseau (FRA). 1980-1981: Juste Fontaine (FRA), assisté par Jebrane et Hamiddouch. 1982-1983: Abdellah El Ammari, Jaime Valenté (BRA). 1984-1988: Mehdi Faria (BRA). 1988-1989: Jaime Valenté (BRA). 1989-1990: Antonio Angelilo (ITA). 1991-1992: Abdelghani Bennaciri, Olk Verner (GER). 1992-1993: Abdelkhalek Louzani. 1993-1994: Abdellah Blinda. 1994-1995: El Ammari, Gilson Nunez (BRA). 1996-2000: Henri Michel (FRA). 2000-2001: Henri Kasperczak (FRA/POL). 2001-2002: Humberto Cuelho (POR). 2002-2005: Baddou Zaki. 2005 (29 oct-30 déc): Philippe Troussier (FRA). 2005-2007: Mhamed Fakhir. 2007-2008: Henri Michel (FRA).


Source : menara.ma

mardi 5 février 2008

Alstom mise sur l'automotrice à grande vitesse pour remplacer le TGV

L'automotrice à grande vitesse (AGV) qui a été présentée par Alstom au président de la République, mardi 5 février, marquera une nouvelle date dans l'histoire de la très grande vitesse sur rail.

Cette quatrième génération de TGV (marque déposée par la SNCF) est nouvelle à plus d'un titre. Sur un plan technique, exit les motrices de tête et de queue du train. Dorénavant, la motorisation sera répartie sur toutes les voitures. Ce qui va permettre aux opérateurs d'accroître significativement le nombre de places à bord du train. En outre, cette nouvelle architecture autorisera une plus grande modulation sur la longueur des rames. Elles pourront ainsi être constituées de 7 à 14 voitures, ce qui représente une capacité de 250 à 650 places en fonction de la configuration retenue. Cette nouvelle rame pourra atteindre la vitesse de 360 km/h contre 320 km/h pour le TGV-Est.

Alstom a innové aussi avec le développement et le lancement de ce programme AGV, en concevant seule ce nouveau train. Sans le concours de la SNCF dont les équipes avaient étroitement participé à la naissance du TGV. "Conçu par l'entreprise seule et sur ses fonds propres", insiste Philippe Mellier, président d'Alstom Transport. "Avant, la démarche était la suivante : on répondait à un appel d'offres et on développait le train demandé par le client, explique M. Mellier. En conséquence, entre la date de l'appel d'offres et la disponibilité du train, il pouvait s'écouler cinq ou six ans...".

En 2004, alors qu'Alstom est en crise, l'entreprise comprend que le marché de la grande vitesse ferroviaire va se diversifier. Faut-il attendre les appels d'offres ou, précisément, élargir et moderniser l'offre ? Une question à trancher, d'autant plus importante que, à cette époque, l'idée la plus communément répandue est que le TGV ne se vend qu'en France et que, la Corée mise à part, le train à grande vitesse n'a aucun avenir à l'exportation...

"Alstom décide alors de faire une étude de marché, explique Philippe Mellier. Il y a un marché qui va naturellement venir à Alstom, et ce pour deux raisons." D'abord parce que les premières générations de trains à très grande vitesse, qui ont été vendues en France comme à l'étranger, vont commencer à vieillir ; mais aussi parce que la demande de la part des voyageurs va augmenter. Alstom en est convaincu : pour ces deux raisons, augmentation du parc et remplacement du parc existant, il va y avoir rapidement un marché et pour longtemps.

"Nous avons fait la synthèse de ce que nous pensions être le marché. Nous avions à l'époque en fabrication les rames duplex pour la SNCF, mais nous étions convaincus qu'il allait y avoir aussi de la demande pour des trains à grande vitesse à un seul niveau. Il fallait que cette offre soit disponible dès que le client aurait besoin de ce type de train", se souvient M. Mellier. Et il ajoute qu'un client qui "veut acheter un train n'attend plus cinq ou six ans. Nous avons donc développé ce train sur fonds propres, pour être prêts au moment ou le marché serait là".

Aujourd'hui Alstom se félicite de ce choix industriel. Sans que l'AGV ait été dévoilé, Alstom a répondu à l'appel d'offres de l'opérateur italien NTV et a été choisi. "Nous avons gagné à la régulière devant tous les acteurs du secteur : le canadien Bombardier, l'allemand Siemens et AnsaldoBreda, filiale de l'italien Finnmecanica, se réjouit M. Mellier. Ce contrat valide notre stratégie et permet à Alstom d'avoir une compagnie de lancement."

Ce premier contrat est important, puisqu'il porte sur 25 rames fermes (et 10 en option) et est associé à un contrat de maintenance pour un montant de 1,5 milliard d'euros. La fabrication des premiers trains de série devrait commencer dans les mois qui viennnent et la livraison devrait débuter en 2010, NTV prévoyant une mise en service à partir de 2011.

Et le carnet de commandes devrait encore s'étoffer. D'autant que depuis que la décision de construire l'AGV a été prise, Alstom a continué à vendre des TGV de dernière génération : le constructeur a emporté un appel d'offres en Argentine, et un au Maroc pour la fourniture d'une vingtaine de rames duplex. La SNCF a pour sa part commandé ferme 80 rames duplex et 40 en option. Ce qui fait en tout 140 trains. Un autre appel d'offres est en cours, en Arabie saoudite, pour une liaison à grande vitesse entre les lieux saints (La Mecque-Médine via Jeddah).

Mais l'un des prochains appels d'offres devrait être celui de la SNCF, dont le parc TGV compte aujourd'hui environ 500 trains. Sur ce nombre, au moins 300 trains seraient à changer dans les dix à quinze ans qui viennent ; et le parc devrait être augmenté. Ce contrat, si Alstom le remportait, pourrait être qualifié de "contrat du siècle", le montant en jeu étant de l'ordre de 8 milliard d'euros. Alstom est confiant, persuadé que son expérience jouera, car, comme le dit M. Mellier, "on ne s'improvise pas constructeur de grande vitesse".
Source : lemonde.fr

dimanche 3 février 2008

Dépressurisation en vol d'un avion de Royal Air Maroc

Lajes (Ile de Terceira/Açores) - Un avion de la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc a été contraint de se dérouter et de se poser en urgence sur l'aéroport militaire de Lajes sur l'ile de Terceira (Açores) suite à une dépressurisation en vol.

L'avion, un Boeing 767-300, vol AT200, qui devait effectuer la liaison entre l'aéroport international Mohammed V de Casablanca (Maroc) et l'aéroport international John Fitzgerald Kennedy de New York (New York/USA) était en vol depuis plusieurs heures lorsqu'une brutale dépressurisation de l'appareil a contraint les pilotes à faire une descente d'urgence et à se dérouter vers l'aéroport militaire Lajes Field, sur l'ile de Terceira, aux Açores.



Les masques à oxygène ont été déployés et les passagers ont connu quelques moments d'intense frayeur. L'avion s'est posé sans autre incident et il n'y a pas eu de blessé. Certains témoignages indiquent que les pilotes auraient déclaré qu'une des vitres du cockpit s'est brisé, occasionnant la dépressurisation mais la compagnie aérienne n'a donné aucune explication officielle.